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Flavescence dorée – Bois noir Les réponses aux questions que vous pouvez vous poser

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A qui dois-je signaler des symptômes qui me font penser à de la flavescence dorée ?

Vous pouvez contacter FREDON de préférence, mais aussi la Chambre d’Agriculture ou le Service Régional de l’Alimentation (SRAL) dès l’apparition des symptômes. Un technicien FREDON prendra contact avec vous et se déplacera sur vos parcelles pour vérifier et valider les symptômes. Si les symptômes correspondent à une jaunisse, il effectuera un prélèvement de feuilles qui sera envoyé au laboratoire. Il faudra ensuite attendre 15 jours à 3 semaines pour connaitre le résultat de l’analyse.

Pourquoi faut-il parfois arracher une parcelle entière ?

Lorsque le taux de contamination de la parcelle dépasse 20 % des ceps vivants, le nombre de ceps malades présents sur la parcelle et qui n’expriment pas encore la maladie est beaucoup plus important et la lutte contre la maladie devient très difficile. Afin d’assainir plus rapidement le foyer, cette parcelle sera arrachée en intégralité.

Est-ce que je suis indemnisé pour l’arrachage de mes ceps malades ?

Pour l’arrachage de ceps isolés, le viticulteur ne peut pas recevoir d’indemnisation.

Pour les parcelles à plus de 20 % de contamination arrachées en intégralité, le viticulteur peut recevoir une indemnisation du FMSE (Fonds national agricole de mutualisation du risque sanitaire et environnemental) pour l’arrachage et la replantation de ses parcelles. Pour cela, il faut qu’il ait respecté tous les critères d’éligibilité, notamment le respect du calendrier des traitements obligatoires et l’arrachage des ceps contaminés avant la date limite indiquée sur la notification d’arrachage.

Plus d’infos sur le site du FMSE : Cliquez ici

Un cep arraché est-il encore capable de transmettre le phytoplasme ?

Le phytoplasme est une bactérie sans paroi qui ne peut vivre que dans une cellule végétale vivante ou dans le corps de l’insecte vecteur. Lorsque le cep est arraché, il se dessèche, les cellules végétales meurent, entrainant la mort du phytoplasme. Il n’y a donc pas de risque de transmission avec un cep arraché laissé sur la parcelle.

Pourquoi ai-je des ceps porteurs bois noir dans une jeune vigne ?

Les premières années après la plantation, les viticulteurs limitent les applications d’herbicides sur les jeunes plantations. La présence de liseron est très attractive pour l’insecte vecteur du bois noir. Cet insecte va vivre la plupart du temps sur le liseron et va parfois monter dans un cep et le piquer pour se nourrir. Il va, à ce moment-là, transmettre le phytoplasme au cep. Le cep commencera à exprimer la maladie l’année suivante.

Est-ce qu'une présence de bois noir sur ma parcelle veut dire que je risque d'avoir de la flavescence dorée ?

La flavescence dorée et le bois noir sont deux maladies différentes et la présence, même en grande quantité, de bois noir sur une parcelle ne veut pas dire que la flavescence est là ou qu’elle va arriver. Cependant, dans ce contexte, il y a un risque qu’on mette longtemps à repérer l’arrivée de la flavescence dorée sur une parcelle fortement contaminée par le bois noir.

Quels sont les vecteurs de la flavescence dorée et du bois noir ?

Ces deux maladies ont des vecteurs différents. La flavescence dorée est diffusée par la cicadelle de la flavescence dorée, Scaphoideus titanus, le bois noir est transmis par Hyalestes obsoletus.

Pourquoi faut-il faire des traitements insecticides pour lutter contre le phytoplasme ?

Le phytoplasme est transmis d’un cep malade vers un cep sain par la cicadelle de la flavescence dorée et il n’existe aucun traitement capable de guérir un plant malade. Pour éviter que la maladie ne s’étende, il faut réduire au maximum la présence de cet insecte dans les zones viticoles contaminées. Des traitements insecticides obligatoires sont programmés à des dates précises en fonction du cycle de développement de l’insecte vecteur.

Comment être sûr que les plants de vigne que j'achète ne sont pas porteurs de la flavescence dorée ?

Le meilleur moyen de sécuriser l’introduction de jeunes plants de vigne sur votre exploitation est d’acheter des plants traités à l’eau chaude. Ce traitement est 100 % efficace sur les phytoplasmes.

Pourquoi faut-il arracher les repousses de porte-greffes dans et autour des parcelles de vigne ?

Les porte-greffes de vitis sont des porteurs sains de la flavescence dorée. Ils ne présentent aucun symptôme visible de la maladie. Ils ne meurent pas lorsqu’ils sont infectés et permettent aux cicadelles présentes à proximité d’acquérir le phytoplasme et de le transmettre ensuite aux ceps voisins.

Peut-on faire la différence à l'œil nu entre la flavescence dorée et le bois noir ?

Il est impossible de faire la différence à l’œil nu entre les deux jaunisses de la vigne. Seule une analyse de laboratoire permet de déterminer précisément de quel phytoplasme il s’agit. Il n’y a pas de test rapide fiable à ce jour.

Peut-on détruire le phytoplasme dans le cep ?

Il n’est pas possible de détruire le phytoplasme dans un cep. On ne sait pas guérir la maladie une fois qu’elle est installée. Le seul moyen de lutter est d’arracher les ceps malades en évitant que de nouveaux ceps soient contaminés par la cicadelle.

En combien de temps meurent les ceps atteints ?

Les ceps atteints ne meurent pas rapidement. Ils n’expriment les premiers symptômes que l’année suivante ou deux ans après la piqure contaminante. Ils vont ensuite mourir dans les deux ans suivants. Un cep contaminé peut donc mettre 4 ans à mourir et être contaminant durant tout ce temps-là. Il est donc important de l’arracher dès qu’il a été marqué et prélevé lors de la prospection.

Quand peut-on voir les symptômes ?

Les symptômes sont visibles en fin de cycle végétatif de la vigne. Selon la climatologie de l’année, on peut commencer à les observer au début du mois de juillet ou devoir attendre le mois de septembre. De plus l’apparition des symptômes dans une parcelle peut s’échelonner sur plusieurs semaines.

Faut-il désinfecter le matériel viticole ?

Il n’y a pas de nécessité de désinfecter le matériel viticole. Cependant, lors du rognage, il est important de bien le nettoyer des rameaux de vigne en sortant d’une parcelle contaminée pour éviter de transporter des cicadelles potentiellement contaminées qui auraient pu se cacher dans ces déchets.

Y a-t-il une transmission par le sol ?

Le phytoplasme ne se transmet pas par le sol. Il est donc possible de replanter immédiatement une parcelle arrachée. Les deux moyens de transmission sont l’insecte vecteur et les jeunes plants de vigne contaminés.

Pourquoi ne traite-t-on pas l'ensemble du vignoble ?

Traiter des zones indemnes de maladie est totalement inutile et contre-productif car cela détruit les équilibres biologiques des parcelles.

Pourquoi ne traite-t-on pas contre le vecteur du bois noir ?

Le vecteur du bois noir, Hyalestes obsoletus, n’est pas inféodé à la vigne. Il vit la plupart du temps sur les adventices dans et autour de la parcelle, principalement sur les orties et le liseron. Il n’est donc pas possible de proposer une lutte chimique efficace contre lui.

Pourquoi dois-je arracher les ceps contaminés par le bois noir dans un périmètre de lutte obligatoire ?

Les ces atteints par le bois noir sont improductifs car les raisins se dessèchent avant la récolte. Dans un périmètre de lutte obligatoire (PLO), tous les ceps atteints par le bois noir doivent être arrachés car ils peuvent masquer le développement de la flavescence dorée. De plus, comme ces ceps ne meurent pas rapidement, s’ils ne sont pas arrachés, ils doivent être marqués et analysés chaque année, ce qui ralentit la prospection et augmente le coût de la lutte.

Quelle attitude adopter par rapport à la confusion sexuelle ?

La confusion sexuelle est une méthode de biocontrôle visant spécifiquement les tordeuses de la grappe (eudémis et/ou cochylis).

Ces insectes lépidoptères n'ont absolument pas la même biologie que la cicadelle vectrice du phytoplasme de la flavescence dorée. Les période critiques à couvrir ne sont pas les mêmes et les spécialités commerciales visant la cicadelle ne sont souvent pas les plus appropriées pour lutter contre les tordeuses.

De ce fait, les luttes sont bien distinctes et l'une n'empêche pas l'autre.

Il est même judicieux de les combiner, même si effectivement, quand on a recours à la confusion sexuelle, on le fait dans l'optique de ne pas avoir recours aux insecticides classiques.

Cependant, il faut rappeler que la lutte contre le vecteur de la flavescence dorée est de toute façon obligatoire dans les zones repérées et définies par l'arrêté préfectoral.

Je suis en bio, je ne veux pas traiter, suis-je obligé ?

Tout détenteur de vigne est obligé de respecter les mesures ordonnées définies dans l’arrêté préfectoral, qu’il soit viticulteur conventionnel ou bio, collectivité locale (ceps sur un rond-point,…), particulier possédant même un seul cep. La lutte n’est efficace que si l’ensemble des détenteurs de vigne respectent à la lettre les mesures ordonnées.

Est-ce que je perds la certification bio si je traite ?

Les viticulteurs bio disposent d’une matière active autorisée pour effectuer les traitements insecticides, le pyrèthre naturel. S’ils utilisent cette matière active, ils ne perdent pas la certification bio.

Qu’est-ce que je risque si je n’ai pas effectué l’arrachage de mes ceps malades au 31 mars ?

A partir du 1 er avril, les inspecteurs de FREDON vont effectuer des contrôles sur les parcelles contaminées par la flavescence dorée et le bois noir. S’ils constatent que des ceps malades sont encore présents ou mal arrachés, le SRAL mettra le viticulteur en demeure d’effectuer l’arrachage dans les plus brefs délais. Le viticulteur devra impérativement renvoyer la déclaration d’arrachage jointe à la mise en demeure. Si l’arrachage n’est toujours pas effectué, le SRAL prendra des mesures plus contraignantes et fera arracher les ceps par une entreprise extérieure, le coût de ces mesures restant à la charge du viticulteur récalcitrant.

Dans le cas d’un arrachage intégral d’une parcelle dont le taux de contamination dépasse les 20 %, un arrachage non effectué au 31 mars fera perdre au viticulteur les aides financières du FMSE pour l’arrachage et la replantation.